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Les inspirations

La pédagogie nouvelle est un courant d’idées qui réforme l’éducation à partir du début du XXe siècle en défendant le principe d'une participation active des personnes à leur propre formation. L'apprentissage, avant d'être une accumulation de connaissances, permet deux types de progrès. Sur le plan personnel, en partant des centres d'intérêt des enfants, il s’agit de susciter l’esprit d'exploration, de coopération tout en développant leurs capacités artistiques, intellectuelles mais également physiques et manuelles. Sur le plan social, les personnes étant formées à la coopération, la créativité et l’autonomie dans un cadre bienveillant deviennent de véritables forces de progrès pour la société et plus globalement, pour l’humanité.

L’École du Sens s’inspire principalement de deux chercheurs, deux figures internationales de notre temps : Maria MONTESSORI (1870-1952) et Edgar MORIN (1921). Tous deux considèrent que l’éducation peut bâtir une civilisation de paix, à condition de réformer la pédagogie en changeant, d’une part, la relation maître-disciple, l’enfant devenant le centre et le cœur de la relation d’éducation, et d’autre part, en dévoilant et valorisant la créativité, l’autonomie, la compréhension et la coopération entre chaque être humain.

Maria MONTESSORI (1870 à Chiaravalle en Italie -1952 à Noordwijk aan Zee aux Pays-Bas) est une médecin et pédagogue italienne internationalement reconnue. Première femme diplômée de médecine en Italie, cette chercheuse passionnée de biologie, de mathématiques et de cuisine, s’intéresse à tous les enfants : à partir de 1899, aux enfants déficients mentaux, après 1907, aux enfants pauvres, issus des quartiers populaires de Rome, puis aux enfants dits « normaux.

Forte de son intuition spirituelle qu’en chaque être humain, il y a une « âme cachée » qui n’aspire qu’à être révélée, elle révolutionne la pédagogie en renversant la relation maître-disciple : « l’enfant fait autorité » dans ses apprentissages, et non le maître. Selon ses besoins, à son rythme, selon ses « stades de développement » (0 à 6 ans ou « âge de la conscience du moi » ; 6 à 12 ans ou « âge moral » ; 12-18 ans ou « âge social », ; 18-24 ans ou « âge politique »), l’enfant accède selon sa volonté aux savoirs, aux savoir-faire grâce à des aménagements et du matériel, lesquels constituent les « ambiances ». L’éducateur est « le trait d’union » entre l’enfant et le monde : l’adulte accompagne effectivement l’enfant dans ses différents apprentissages afin qu’il grandisse en passant progressivement d’une démarche inductive à une démarche déductive. Fondée sur la créativité, l’autonomie au travail et la coopération, en vue de l’éducation à la paix, la pédagogie de la chercheuse Maria Montessori inspire plus de 22 000 écoles dans le monde entier. 

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Edgar MORIN est né à Paris en 1921 est un sociologue, anthropologue et philosophe de renommée internationale. Issu d’une famille de nationalité italienne -comme Maria Montesssori-, d'ascendance judéo-grecque, marqué par la montée en puissance du communisme, du fascisme et du nazisme puis par la marche vers la seconde guerre mondiale, il entre à 20 ans, sous l'Occupation, au parti communiste et dans la résistance gaulliste. Après la guerre, il milite contre le stalinisme en s’éloignant du parti communiste en 1951, il s’oppose à la guerre d'Algérie et combat toutes « les barbaries » qui détruisent et avilissent, selon lui, l’humanité.

Chercheur en sciences et chercheur de sens, il observe aussi bien les tendances à l’œuvre dans notre société contemporaine que les dynamiques politiques et historiques qui sous-tendent notre civilisation. Fort de sa passion pour ses contemporains, leurs « joies » aussi bien que leurs « démons », Il propose une nouvelle méthode de connaissance de l’humanité et du monde : la pensée complexe. Il s’agit de distinguer, plutôt que de séparer, de réunir et de relier les faits et les phénomènes de manière « complexe » au sens latin du mot complexus, "ce qui est tissé ensemble". Sur le plan pédagogique, l’enjeu est de développer une « réforme de la civilisation », autrement dit « réformer la pensée », c’est-à-dire de « réformer l’école », en somme « réformer la pédagogie » afin de permettre à chacune et à chacun de se comprendre tout en comprenant le monde en vue de bâtir un monde de paix.

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